L’Atelier DeLibro est spécialisé en conservation-restauration de livres et arts graphiques. Installé à Nantes et partiellement à Gisborne en Nouvelle-Zélande depuis novembre 2015, DeLibro souhaite participer à la préservation du patrimoine culturel mondial et à sa promotion.
L’Atelier
L’Atelier DeLibro existe depuis 2010. De Grenade en Andalousie, DeLibro a déménagé à Nantes fin 2015. Spécialisé en restauration de livres et arts graphiques, DeLibro collabore avec différentes institutions publiques (musées, archives…) mais aussi collectionneurs et libraires privés.
Grâce à ses contacts et multiples expériences en France, Espagne, Amérique latine, Nouvelle-Zélande et même Antarctique, DeLibro a acquis une large expérience et une vision très internationale du métier. Aujourd’hui implanté en France, DeLibro continue à participer à des projets européens et internationaux, notamment en Espagne.
Le restaurateur
Après l’obtention d’une Maîtrise d’Histoire à la Sorbonne, Aline Leclercq prend la voie de la conservation-restauration de livres et arts graphiques, inspirée par les nombreuses lectures et manipulations de documents anciens que ses études supposaient.
Forte d’un certain niveau académique, la formation se fait durant les deux premières années en ateliers privés et publics, apprenant directement de professionnels. Aline multiplie les stages en reliure, restauration de livres et restauration de documents graphiques. Elle obtient alors le diplôme du CAP « Arts de la reliure et de la dorure » en candidat libre.
Afin de valoriser cet apprentissage et d’approfondir ses connaissances sur les plans éthique et scientifique, Aline étudie à l’Université des Arts de Londres et obtient en 2007 un Master spécialisé en restauration de livres. Aline commence sa carrière en France employée au sein d’un atelier privé. Après une année, un projet séduisant en collaboration avec l’Université de Grenade l’appelle dans le Sud de l’Espagne, région dans laquelle elle décide de commencer son activité avec l’Atelier DeLibro en 2010.
ETHIQUE ET VISION DE LA RESTAURATION
Depuis plusieurs dizaines d’années maintenant, la conservation-restauration de livres et arts graphiques s’est imposée comme une discipline à part entière. Auparavant intégrée à la reliure ou la restauration plus généraliste, elle a désormais sa propre définition et formation, régie par des règles strictes fixées dans des textes officiels internationaux.
Neutralité éthique : le travail du restaurateur doit être le moins interventionniste possible sur l’original et respecter l’identité, l’histoire et la construction de l’oeuvre.
Neutralité technique : tous produits et matériaux utilisés pour le traitement d’un document doivent être neutres chimiquement, afin de participer à la bonne conservation de l’oeuvre et ne pas créer de risques futurs. L’intervention technique du restaurateur doit être neutre et ne pas changer l’aspect de l’original.
Tous les matériaux et produits utilisés en conservation-restauration doivent être réversibles, ainsi que toute intervention du professionnel.
L’intervention sur un document doit être stable physiquement et chimiquement ; le traitement doit être durable sans déformation physique ni changement structurel ou chimique de l’oeuvre. Ceci suppose également un accompagnement et conseil afin de garantir de bonnes conditions de conservation à l’oeuvre après traitement.
Ces règles de base permettent de conserver respectueusement les oeuvres et non participer à un « sauvetage » éphémère et parfois dangereux pour l’histoire, l’identité et la sauvegarde des documents.
Plusieurs textes officiels ont été publiés pour établir et fixer ces idées. Le plus important est la Charte de Venise de 1964 (présentée par l’organisation ICOMOS pendant le Deuxième Congrès International des architectes et techniciens des monuments historiques).
L’organisation AIC a aussi publié un « Code of Ethics and Guidelines for practice » définissant le métier du conservateur-restaurateur. Ce texte est disponible sur le site.
Plusieurs essais de théoriciens de la restauration ont aussi été publiés au fil des ans, notamment ceux de Cesare Brandi et de Salvador Muñoz Viñas. (voir la bibliographie sur notre site).